Office Culturel Municipal de Plestin les Grèves
 


O.C.M. - Ti an Holl

Printemps des Poètes 2011


Catégorie adultes

" KILIMANDJARO "

Si tu montes, mon Âme, au Kilimandjaro,
Par des sentiers plantés de séneçons sauvages,
En négligeant l’azur d’oniriques rivages
Pour les brouillards d’effroi des mondes sidéraux,

Les mânes d’Hemingway astiqueront des neiges
Plus brillantes, vois-tu, qu’en tes rêves d’enfant,
Et les plaines herbues où règne l’éléphant
Te mèneront, tremblante, au pied du sortilège.

Dans la nuit de lichens pendus aux frondaisons
Tu croiras deviner des bêtes incertaines
Et la peau des tambours des steppes africaines
Rythmera la saga des lentes déraisons.

Il te faudra gravir, sous des pluies délétères,
Des pentes habitées d’insectes pubescents
Pour, le cœur affolé de peurs d’adolescent,
Mériter plus encor le baiser du cratère.

Alors tu sentiras la terre sous tes pas
Tressaillir et vibrer comme une femme ardente
Quand le soleil nouveau entonnera l’andante
De ce jour révélé que d’aucuns ne voient pas.




" Le voyageur "

Comme un peuple migrateur
Dans son frémissement d’ailes
Tu t’es fait voyageur
Parcourant tous les ciels

Tels ces oiseaux de passage
Tu as regardé l’horizon
Découvrant des paysages
Traversant les nations

Tu as parcouru
Des lieux infinis
Tu as su partir
Pour découvrir des vies

Tu as attendu ces soleils orangés
Pour les voir se lever
Et ces lunes argentées
pour te reposer

Tu as recherché la chaleur
De ces belles nuits d’été
Vers des terres d’ailleurs
Chargées d’humanité

Tu as défié les océans et les mers
Tu as franchi les rivières et les rus
Tu as changé d’hémisphère
Vers des peuples inconnus

Tu as survolé les continents
En te laissant planer
Implorant les vents
De t’y emmener

Tu as regardé ces terres craquelées
Comme des veines de vie
Que les hommes ont désertées
Faute de pluie

Tu as creusé sous ces ruines ensevelies
En prêtant la main
Pour un souffle de vie
Pour des lendemains

Comme ce peuple migrateur
Dans des paysages infinis
Tu t’es fait voyageur
Pour partager des vies




" Rêverie "

Une nuit, vers les étoiles,
Un rayon de lune m’a guidée.
Sous une couette de nuages,
Un croissant de lune pour oreiller,
J’ai entrepris un long voyage.
Dans le ciel bleu nuit de l’été.
De tout là-haut j’ai regardé,
Ce qu’il se passait sur terre.
J’ai été très effrayée
D’y trouver tant de misère.
Pourquoi tant de guerres ?
Où l’on tue ses frères.
Ces enfants perdus ?
Qui n’ont plus de mère,
Qui n’ont plus de père.
Tous ces gens dehors ?
Qui ont tout perdu.
Même la nature se met en colère !
Pleine de tristesse devant ces malheurs,
Je suis revenue sur terre
Espérant des jours meilleurs.
J’ai la tête dans les étoiles,
Mais je garde les pieds sur terre
Où j’apprécie mon bonheur !




" Le Mont " Au-delà d’infinis paysages

Emouvant, le Mont dressé sur la mer.
Imposant le Mont, au levant, inondé de soleil.
Enivrant dans l’air et le vent, le Mont-Saint-Michel.
Merveilleux, si haut, prisonnier de son écrin.

Impressionnant le Mont,
Résistant aux sièges de l’Anglais et autres cent ans de guerre.
Ensorcelant, les nuits où ricanent les chimères,
Grisant, Stupéfiant.
Etincelant, Michel l’Archange drapé d’or dans la lumière
Coryphée des milices célestes.

Conventuel le Mont, sous son cloître entre ciel et terre.
La Merveille, lieu de culte millénaire silencieux sous l’aquilon,
Bienveillante son abbaye, au chœur gothique flamboyant.

Charmant, son village blotti au creux de ses remparts.
Attendrissant le Mont, à l’ombre de l’ombre de la lune.
Exceptionnel le Mont, merveille de l’occident à la pointe du Grouin
Entre Cancale et Granville.
Solennel le Mont, quand l’éternité chante minuit
Aux chrétiens en écharpes de neige.

Silencieux, le Mont quand s’éteignent enseignes et lampions de pèlerins.
Spirituel le Mont, de Rome à Compostelle par les chemins de paradis.
Majestueux, au flux galopant des chevaux du mascaret de vive-eau
Entre Ardevon et Tombelaine.

Rassurant le Mont, au brouillard levé qui guide hors des lises… l’imprudent.
Victorieux le Mont, attendant Eiffel en son siècle et autre dix neuf cent… conquérant.

Volonté de l’Archange Saint Michel apparu à Aubert évêque d’Avranches
Qui lui-même croyant follir…
Ou bien, légendes médiévales au-delà d’infinis paysages ?

Le Mont-Saint-Michel, reste à ce jour magnifique et céleste, au patrimoine de hommes de la nature.


" Immensités de neige "

Invitée éternelle de l’hiver,
La neige endort les paysages.
Rapidement,
Elle recouvre pour de longs mois
De vastes étendues sur notre terre
Ensevelies sous son blanc manteau
Immaculé.

Affamé, fatigué d’errer le renard blanc
Cherche désespérément
Le moindre repas réconfortant.
Tandis que
Blottis au fond des terriers,
Des mulots effrayés
Ecoutent le cheminement de ses pas.

Seule,
Aimante et protégeant son ourson,
Inquiète la superbe princesse des glaces
Arpente depuis des heures l’hostile paysage.
Rien en vue pour nourrir son petit.
Qui sait ?
Bientôt la mort leur fera face.

Paysages irréels,
Splendeurs de ces immensités.
Un jour les rayons du soleil printanier
Viendront réchauffer ces froides contrées.
Alors, partout la vie s’éveillera.
Et de nouveau à l’unisson,
Les hommes, et la nature chanteront.




" PAYSAGES INFINIS ET INFINIE TRISTESSE "

Finissez vos palabres…
Le poète est parti.
Seul à l’ombre de l’arbre
Il a dit : " c’est fini. "

Epiant les coquillages,
Il voulait croire aux vents,
Aux rêves, aux messages,
Voyageur différent…

Enfance désarroi
Jeunesse au gré des vagues
Grand enfant maladroit
Sans amour, il divague…

Ensemble, nous rêvions
À quand nous serions grands
Bonheur comme mission
Et le monde pour parent

Lui a dit : " y’a du chômage…
La réalité est autre ! "
Il n’était ni fou, ni sage
Il voulait changer de côte.

Hallucinant paysage,
Et tristesses infinies
Sérénité du bel âge…
Sans amour, c’est calomnie !




" D’infinis paysages "

Le miroir de la mer laisse réfléchir
Tous les errements des autochtones :
Hic et nune
Paysage d’eau changeants
Anamnèses de rêves infinis d’ailleurs

Dans leurs circonvolutions, les vagues,
Qu’elles interrompent ou non leur dessin,
Dévoilent des parcelles esseulées

…………………………………………

Leurs pensées se jettent toujours
Sur les mêmes rivages
Leur terre est une île magnétique,
Aux multiples visages

Terre et mer se fondent
Comme le bleu et le vert
Dans leur langue matricielle

Iliens de cœur
Ils caressent du regard ses contours
Infinis

La mer est un point de fuite
La terre un point de retour
Le ciel un trait d’union

Des portulans du tendre
Minutieusement élaborés
Au fil des espaces parcourus
Habitent leur nostalgie

…………………………………………..

Déboussolés, atteints par la maladie du retour
Ils finissent ici leur odyssée
Ils abandonnent ici leurs ultimes regrets
Et entreprennent l’ultime voyage,
Au cœur d’infinis paysages :
Ils écrivent sur les galets les mots de l’Enfance

Quel Petit Poucet rêveur
Lira les douces prairies tendrement broutées,
Les montagnes moires, les côtes escarpées,
Les landes parfumées cernant le tombeau de Merlin ?






" Désir de paysage " Sur un tableau de Dominique Haab-Camon

J’arpente les chemins qui bordent la baie.
Soleil de solitude
espace vide de mots
à chaque pas, vision nouvelle
long travelling nommé désir
absolution de toute mémoire
comme un non lieu.

La laisse de mer
étendue infinie d’avant le temps
absorbe l’esprit dans la blancheur.

J’écoute la respiration des coquillages
dans les étiers
somnolence dans l’après-midi d’été
allongée au bord de la haie.

Une aile invisible d’archange plane sur la baie
un vol léger d’aigrette signe la beauté.
Jouissance du silence dans cette petite mort
expatriée de mon corps
je navigue à l’estime sur l’estran
savourant l’instant.

Un effritement léger m’attire
expression pure du silence :
écroulement de sable dans l’étier
une brisure s’est créée
un triangle d’ombre liséré d’algues
géométrisant le paysage du désir.

Révélation chamanique
sur le théâtre de sable :
sous la courbe de l’horizon
L’Origine du monde
offerte au regard.


" Infinis Paysages "

La mer et le ciel se confondent
il n’est plus question d’horizon
Sous sa forme liquide
l’élément eau m’entoure de toute part

L’eau d’incolore devient grise
L’eau de transparente devient opaque
Assis sur le banc de mon esquif de bois
Je ne distingue plus l’étrave

J’ai froid
Autour de moi tout s’éclaircie
Le temps c’était déjà ralenti
A son tour l’espace s’immobilise
L’air et l’eau se solidifie

La mer et le ciel ne font plus qu’un
Les couleurs ne font plus qu’une
L’élément eau est devenu blanc

Seul un point
proche et lointain
plat et profond
un et multitude
semble pouvoir être en mouvement

Ce point n’est rien
Ce point est tout
Existence et néant
Réalité et illusion
Il est mon reflet

Ceci est la fin ?
Oui peut être
Un commencement alors ?
Aussi.




" INFINIS PAYSAGES "

Infinis paysages du regard de la mère
Pour les yeux du bébé, perdus dans son sourire,
Menottes s’élançant aux doux doigts de marin,
Sous le ciel de son cœur à la mémoire claire.

Infinis paysages, mosaïques essaimées
Sur un tapis de laine vierge et colorée,
Où labyrinthes aiguisent des rêves de destins
Aux enfants malicieux, à l’orée des chemins.

Infinis paysages surfés d’écume vive,
Nages decrescendo à la merci des flots,
Troublantes vagues folles aux portes de la peau,
Où les ados s’unissent aux jeux des algues douces.

Infinis paysages, nacrés de ciel et mer,
Les sourires jaillissants aux rayons du zénith,
Naissent au sein des eaux des femmes de tendresse
Sculptée de terre fine sur le corps et les mains.

Infinis paysages aux périples ambrés,
Sous les pas magiciens des hommes enivrés,
Où les mirages humides transpirant aux échos,
Percent les résistances et brisent les barreaux.




" Mon vieux marin "

Je te regarde
Et je vois la mer
" La mer est ton miroir "
Dirait le poète.

Dans ton regard noir
Je peux voir
Toutes les vagues
De ton âme
Multiples nuances
Des soleils couchants
Insondables abysses
Ou s’agitent et glissent
Marées et courants

Quand je me penche sur ton torse
Je revis la campagne
Repos des pâtis et des champs
Ténèbres des bois
Mais le loup maintenant
C’est toi

Et quand le glacier naît
Et ce change en volcan
Tu m’entraînes hors du temps
Bien au-delà du soleil
Que d’étoiles
Loin des limites du ciel

Mais je ne veux plus
Du désert
Aux larmes de sable

Espace inconnu
Infini paysage
Du désespoir
Et du cœur nu




" Digor frank "

Digor frank eo ma spered
Ha setu-me o welet:

An neñvoù glas
`Us d’ar mor bras
An taolioù-mor sioul
O tistonañ d’ar c’houmoul
Pell du-hont ar menez penn gwenn
O tiflukañ eus an enezenn
Glas he farkoù
He gwez he maezioù
Du he sekredoù diniver
Ha kriz en he c’hoadeier.

Setu-me e lagad ar ouelan
`Us d’an erc’h gwen-kann
`Us d’an den kozh er goañv
`Tal ar mor o ouelañ
Ken e tarzh war e c’henoù
Eus an tu all d’al linen wenn
Zo kaset dezhañ un eñvorenn
Blaz an heol hag ar rom
Blaz ar merc’hed tomm
Blaz ar frouezh iskis
Ankouaet e teñzor e yaouankiz
Dre an oabl glas
Dreist ar mor bras.

Digeriñ `ran ma daoulagad
Netra ken ne welan, avat.

Addigeriñ `ran ma spered…

Deus ganin…

Et la traduction…
" Grand ouvert "

Mon esprit est grand ouvert
Et voici que je vois :

Les cieux bleus
Au-dessus de la grande mer
Les lames calmes
Répondant aux nuages
Loin là-bas les montagnes à la tête blanche
Surgissant de l’île
Verte de ses champs
Ses arbres et ses campagnes
Noire de ses secrets sans nombre
Et cruels dans ses forêts.

Me voici dans l’œil du goéland
Au-dessus de la neige blanche
Au-dessus du vieil homme en hiver
Qui pleure face à la mer
Tellement qu’éclate sur sa bouche
Petit à petit un sourire
De l’autre côté de la ligne blanche
Lui est envoyé un souvenir
Le goût du soleil et du rhum
Le goût des femmes chaudes
Le goût des fruits étranges
Oubliés dans le trésor de sa jeunesse
A travers le ciel bleu
Par-dessus la grande mer.

J’ouvre les yeux
Mais je ne vois plus rien.

J’ouvre à nouveau mon esprit…

Viens avec moi…




" Paysage marin "

La mer s’ébroue, libre et sauvage
Quand les rouleaux fracassent la plage
Les oiseaux libres, fous, tourbillonnent
Nous devenons ce que nous sommes

La tempête a des couleurs vertes
Bateaux, casiers filent à leur perte
La grève est toute blanche d’écume
Le vent nous saoule et nous parfume

Dans ce paysage féerique
Cette symphonie dithyrambique
La force de sa liberté
Me fait la joie d’une vie rêvée

La mer est belle le long des côtes
Et elle absout toutes nos fautes
Se gardant bien de nous juger
Nous laissant à nos destinées

C’est dans ce coin libre et sauvage
Que j’ai grandi, page après page
Que j’ai vécu, que j’ai aimé
Puisant dans la force donnée

La mer nous berce et nous apaise
Le long des sentiers des falaises
Quand elle roule d’un chant intense
Je comprends mieux l’impermanence

Quand viendra le dernier rivage
Quand s’ouvrira le grand passage
Puisse-t-elle encore m’accompagner
A travers l’au-delà salé




" SAINT-MATHIEU "

Le soleil s’alanguit dans des vapeurs de rose
Et Saint-Mathieu lézarde en absence de vent.
Pas la moindre risée pour amuser Ouessant,
Tout est calme et figé, l’Iroise se repose.

Le ciel et l’océan s’unissent en osmose,
Le turquoise et le parme osent l’or et l’argent.
Splendide et flamboyant à ses derniers instants,
L’astre vient se noyer dans l’incendie grandiose.

Le feu de Kéréon jaillit de la pénombre,
Les éclats de Créac’h percent le fond de l’ombre,
En écho s’illumine la tour des pierres noires.

Enveloppés de nuit, les oiseaux de Molène
Se bercent de silence et laissent percevoir
La chanson des marins au large qui reviennent.




" D’infinis paysages "

Je regrette de ne plus pouvoir marcher très loin
Nous faisions de longues routes
Tu sais que j’aimais marcher très vite
Et le faire au milieu des beaux paysages.
J’aimais la mer.
Au bord de la mer je voyais le phare de l’île Vierge,
Certain soir il éclairait toute notre chambre
Au milieu de la nuit.
Je me souviens d’une partie de pêche dans les rochers,
Où, avec mon haveneau, j’ai ramassé
Une vingtaine de grosses crevettes et un ormeau.
Il faisait beau ce jour là,
Mais cela ne s’est jamais reproduit depuis.
Je rejoins la mer
Et je suis devant une immense nappe bleue
Sillonnée de vagues blanches
Au fond de ce paysage,
Se détachent deux îles : Molène et Ouessant
Qui m’invitent à explorer le lointain
Avec ses mystères et ses surprises.
les bateaux sillonnent l’immense étendue.
Je me souviens d’un magnifique orage
Sur l’île des Baléares lors de mon voyage en bateau
Allant pour un séjour en Afrique.
Les éclairs illuminaient les terres de l’île
Et formaient des silhouettes fantômes.
Le soleil couchant teintait l’horizon
Des couleurs de l’arc en ciel, C’était féerique !
Cette féerie de couleurs se reflétait dans la mer
Et lui donnait un aspect scintillant,
Comme peuplé de poissons argentés, frétillants.
Mais la beauté de ce paysage Fut éphémère
Et l’ombre de la nuit Fit disparaître peu à peu
Toutes ces couleurs.
Ma case à un chapeau pointu
Un joli chapeau de paille
Façonné juste à sa taille.
Ma case à chapeau pointu
Qui la protège de la pluie,
Du vent et de la sombre de nuit.
Ma case à un chapeau pointu
Ressemblant à tant d’autres cases
Mais c’est la mienne.
Pour la rendre plus coquette,
La courge y plante ses bouquets.
Infinis paysages
Et claire de lune
Ciel étoilé,
Explosion d’étoiles,
Belles histoires et chansons.
Qu’il était beau le soleil de minuit
Etalé, face aux vents paresseux.




" Vercors "

Vérité brute, de roc et de vent,
Vérité tendre, animale et vivante,
Vérité rude, effort, peine et courage,
Dureté vraie dont l’homme n’est le maître.

Etreinte ardente où le ciel et la terre,
Mêlent couleurs de soleil et de pluie,
Suave odeur de pin teintée de foin,
Douce harmonie des êtres et des choses.

Rage aveuglée d’un blizzard de décembre,
Frêle assurance en l’éterlou d’avril,
Sources taries par la chaleur d’été,
Saveur poivrée des champignons d’automne.

Citadelle éternelle et fragile,
Aux remparts fiers et aux gorges profondes,
Tours d’arrogance érigées dans l’orage,
Havre de paix, de repos et d’espoir.

Ocre calcaire aux accents de Midi,
Flamme orangée de l’arbre vieillissant
Or transparent de lumière irréelle,
Velours pourpré d’un lointain crépuscule.

Rires d’enfants découvrant l’aventure,
Chant du ruisseau celé en son ravin,
Brame et glati, en concert confondus,
Claquement sec du rocher qui éclate.

Soif d’harmonie, de fées et de légendes,
Désir d’amour après trop de tourments,
Soif de bonheur, aisément étanchée,
Désir de vie, partage d’infini.




" Une escalade rêvée "

Un après midi d’automne, je décide à 70 ans, avec une amie, d’entreprendre l’escalade du grand rocher de Saint Michel en Grève.
Nous avons regardé ce rocher, nous demandant de quel côté nous pourrions atteindre le sommet, avec la perspective de pouvoir contempler la mer qui venait battre le pied par grande tempête.
Nous découvrons un sentier et avec courage, nous envisageons d’entreprendre la montée. Avec l’aide d’un gourdin, nous passons de caillou en caillou, saisissant parfois un arbuste au passage pour donner un nouvel élan à l’ascension. Nos forces s’essoufflent, mais nous espérons que la beauté nous attend là-haut.
Ouf ! Nous franchissons les derniers obstacles et que voyons-nous ?
Le ciel bleu nous apparaît, clair et lumineux.
Nous restons muettes, contemplant le paysage qui se dévoile à nos yeux.
Une mer montante d’un bleu azur, calme et tranquille, frangée d’un blanc feston, s’étalant peu à peu et recouvrant le sable ocre de la baie.
Alors que nous admirions ce tableau pastel, subitement nous apercevons de gros nuages noirs, montant à l’horizon !
Soudain, un éclair fulgurant les sillonne.
Oh ! Un orage !!!
Nous sortons de notre contemplation et vite redescendons avant de devenir des " poules mouillées ! "




" D’infinis paysages "

J’habite un pays bleu où la vie est rêvée
traversée de fenêtres en ailleurs lumineux :
destination ici mon cheval mon chez toi.
Je t’attends ma monture aux naseaux qui palpitent
et déchiffre tes yeux pour perdre mes repères.

Nous partageons alors
un bout de pain
d’éternité
au galop de nos rêves
tranchés dans le ciel vif.

Personne n’est venu, aucun sabot frondeur
enfoncé dans le sable.
J’entends le vent hennir sur la crête des flots.

Personne n’est passé, nulle trace de pas
laissée là sur la plage.
La crinière du vent telle une écume blanche.

Dans l’ombre d’un pinceau
va naître une autre enfance ;
les chevaux de la mer sont sortis de nos rêves,
les chevaux de l’enfance ont quitté leurs manèges.




" Découverte "

Le long d’un sentier,
Bordant une vallée,
S’offrit à mes yeux,
Une découverte merveilleuse.

Un paysage féerique,
Au charme magique,
Beauté d’une image,
S’offrant à mon regard.

Tel un ruban de soie,
Longeant le petit bois,
Un ruisseau sinueux et limpide,
Charmant mes oreilles attentives.

Immensité de verdure,
Légende du roi Arthur,
En ce lieu chargé d’histoire,
Gravé en ma mémoire.




" LE MARAIS "

Au fil des siècles, d’habiles tisserands, les maraîchins
Entrelacèrent canaux, conches, rigoles et biefs,
Façonnèrent une verte guipure : la marais poitevin.
Maisons d’éclusiers, pâtures, petits lopins de terre
Où fleurissent l’orchidée, l’angélique et des brassées d’iris.
Sur les lourds bâtais l’ombre des bateliers se glisse
Musardant le long des voies d’eau aux frênes séculaires.
Enfin, l’heure brune, le crépuscule, l’alchimie opère,
Les jardins, les prairies s’effacent entre ombre et lumière.
Les oiseaux de nuit, les batraciens se libèrent.
Une étrange symphonie psalmodie des prières :
Clapotis, feulements, coassements solitaires.
Marais, miroir lunaire aux frémissements singuliers.
Parfois des sorciers le sanctuaire, loge ou temple éphémère
Te souviens-tu de ses protestants opprimés ?
De ses hameaux dispersés
Où se cachent leurs tombes oubliées ?
Labyrinthe secret




" A déraison "

Forêt de vert à foison
Sable d’or à profusion
Océan de bleu à déraison

Fureur des vagues
Claquement des rouleaux

Douceur de la plage
Brûlure de la dune

Fraîcheur du bain
Danger de courants

Chaleur de l’air
Concentré d’arômes

Douleur des pins
Sacrifice des troncs de la côte
Torture du vent
Morsure du sel
Force d’interposition

Stupeur des pins
Dressage des fûts de la lande
Pleurs de la sève
Odeur de résine
Source de production

Chœur des cigales
Magie du soleil

Vigueur du corps
Répit de l’âme

Briseur de prison
Porteur d’évasion

Le vert à foison
L’or à profusion
Le bleu à déraison




" Paysage-nostalgie "

Dans l’aube triste
La brume se déchire
en lambeaux

Planent au dessus de nos têtes
Feuilles d’automne
Et oiseaux

Grands oiseaux plaintifs
Feuilles et Plumes
Tourbillonnant

Feuille de désespoir
tombant une à une
et collant au trottoir

…Et jusqu’au chêne
hier encor arrogant
Dépenaillé et hagard

En totem déguisé
d’être carrément mort
Il fait semblant




" D’infinis Paysages. "

Quel bonheur de pouvoir s’évader
dans toutes les directions, de s’envoler même,
devant un paysage qui nous touche à cœur.

En cas de spleen, la beauté palpitante
d’un coucher de soleil sur la mer,
nous remonte le moral sur le champ.

Que dire des Tempêtes qui nous pénètrent
au plus profond en passant, et nous font comprendre
que nous sommes bien peu de choses devant les éléments déchaînés.

Et la neige, miracle de pureté qui immobilise la nature
et nous oblige à communier avec l’au-delà,
sans doute figé mais implacable.

Sans oublier ce réveil en douceur ou en fanfare du mois de mars qui nous offre
un jaillissement de couleurs, sous forme de violettes, primevères,
arc-en-ciel des premières fleurs, miracle d’un éternel renouveau.

L’été ensoleillé et éblouissant
à travers les champs de blé et les arbres rutilants,
nous réchauffe cœur et corps.

L’automne roux, chaleureux par ses couleurs dégradés bruns et flamboyant,
nous prépare à retrouver la chaleur de nos foyers
avant de lutter contre un possible hiver réfrigérant.

Comment ne pas ressentir l’immense beauté de ces paysages infinis
qui nous entourent, nous charment et nous font comprendre
que nous sommes bien petits, à côté de ce Festival Permanent.




" D’infinis paysages "

Où êtes-vous !?
Infinis paysages, partout, et, de toutes les sortes
Mais n’êtes vous pas ?
L’équilibre de chacun, la joie de Tous !
Comment ne pas s’enthousiasmer ?
Des beautés de la nature
Tiens, aujourd’hui, le ciel est bleu
Demain, comment sera t’il ?
Parfois émerveillée, je suis ??
Etant de la M.A.P.A. chaque jour, je contemple
Un beau sapin !!
Le vent ondule ses branches
Comme pour nous dire
La nature est, d’une richesse incomparable
Ne la détruisons pas !...
Que ce soit les forets
Ou, nos jolies plaines
Nos montagnes, la mer, que j’admire tant !...
Nos campagnes, nos villes
Soyons heureux de vivre
La nature, c’est une vérité !
Que chacun et chacune d’entre nous, se disent
Ne la détruisons pas, mais contemplons la
Car, rien, n’est plus beau, ni bienfaisant que de se dire
Comment. Pouvons nous vivre, dans toutes ces splendeurs
Bien souvent sans y porter plus d’attentions
Mais !
Soulignons le travail de chacun, et l’admiration
Que nous avons !...
Paysages !.!
Vous êtes notre vue de chaque jour !
Merci de nous engager




" Caresses. "

J’ai bu l’aurore aux sources du soleil.

C’était un jour sans attente,
Un jour vide, où l’on se dit
Qu’on ne tient plus à rien,
Où l’on se sent l’âme livide.

Et pourtant, au détour d’un chemin,
Je vis leurs obliques,
Caressant la mer douce et sereine
Auréolant les îlots rocheux,
Epurant leurs lignes.

Et l’espoir, soudain revint.
L’infini était là devant moi,
Le sourire de Dieu,
L’étreinte d’un Ange.
Emotion mystique.
Juste les rayons du soleil,
Si doux qu’il caressaient
La vie des hommes de chez nous.




" D’infinis paysages. Escapades "

Grise, la mer scintille au soleil de juillet, bercée par les sons harmonieux du piano, je navigue et rêve…

Paisible, la route vagabonde dans la campagne, muse à l’orée d’un sous-bois, mousse, fougères, arbres, longe une prairie herbeuse, au lointain paissent les moutons, aux pâtures élevées de la montagne cornouaillaise.

Se promener vers la mer aux rochers aigus, entre des pentes abruptes, verdoyantes, gravir les chemins escarpés de falaises, rencontrer les ruines impressionnantes d’un château, le clocher crénelé d’une solide église, des croix celtiques ouvragées, doucement redescendre près des murets fleuris d’herbes folles, de roses fleurs de ronciers, retrouver la cité ensoleillée du Roi Arthur…

Vigilant gardien, haute silhouette rayée de noir et de blanc, inlassablement il veille sur cette côte irlandaise, déchiqueté, si sombre, près de petites maisons blanches ; toits d’ardoises grises, portes vermeilles.

Le blanc troupeau serré, remonte le raidillon en lacets d’une route marine, la haute muraille bien façonnée, domine mes flots bleus, semés de roches acérées.

Tours dentelées, château de naguère, au jardin le rose-mauve d’une fleur d’artichaut épanouie, le bleu des agapanthes, un sombre violet de clématites, s’accroche aux vieux murs, grimpe ardemment aux branches d’un parc d’autrefois.

Eclatantes façades, colorées de rouge, bleu, mauve, jaune vif, vert, rose, orange, violet, charmant kiosque à musique, ancienne gare maritime, phares nombreux aux côtes déchirées, ultimes images d’une île verte, grise, bleue.

Le voyage délicieux s’achève, une merveilleuse luminosité inonde les paysages bretons, cette soirée.




Un pêcheur breton - Rêve d’Islande

Sur la mer, un pêcheur chante

Une chanson sur ses souvenirs d’enfance.

Il se rappelle que son père partait au large d’Islande.

Quelle belle balade, plein de charme et plein de rêve.

Son rêve l’emporte

Dans cette mer infiniment bleue.

Ses pensées l’emmènent dans ce paysage d’Islandes,

Ce paysage froid

De couleur blanche parsemée de bleu.




D’infinis Paysages

Partir et revenir…mon pays ma bro

J’ai pris bien des bateaux, pris bien des avions,

Pour découvrir la terre et tous ses horizons

Ses océans, ses rivières, ses montagnes, ses vallons

Ses îles ses frontières, ses fjords, ses lagons.

Les doux parfums d’Espagne m’ont souvent enivrée

Par un mélange subtil d’oranges et d’oliviers

Que ce soit à Séville ou bien aux Baléares

Castagnettes, mantilles, robes rouges et noires.

J’ai vu aussi la Crète et ses colonnes antiques

Gouté aux ananas, suave Martinique !

J’ai dansé le reggae à l’ombre des filaos

Dans une petite île bordée par les coraux.

Je suis fille de Bretagne, une vague m’a sculptée,

Dans le sable et le sel, dans l'écume irisée,

Il coule dans mes veines, l’océan et la mer

D’infinis paysages, de landes et de bruyère.




D’Infinis Paysages

Quand tu entreras dans la maison
Tes yeux s’envoleront vers l’horizon
Loin, si loin… vers Trébeurden
Les vagues rouleront, se briseront
Dans la bruine incertaine de ce matin.
Tu poseras ton café… sur cette plage
Tu la boiras, tu la laperas :
Ocre, jaune, bleu, gris, verts, blanc
Sable, algues, sable, coquillages
Tu les respireras lentement, infiniment
Tu les prendras en toi délicatement
Tu seras la mouette frôlant la vague
L’envol virevoltant des bécasseaux
Le froid de l’écume sur ton ventre,
La fraîcheur du sel venteux sur ta peau
Le fini-infini murmure de la marée du temps
Partant, revenant, s’écoulant indéfiniment.



Le Rocher Rouge

La pêche à pied est un plaisir
Mais où traquer les belles crevettes
Tous les pêcheurs ont le désir
De pouvoir remplir leur assiette
Mais à Plestin, nous sommes gâtés
La Pointe de terre, la Roche d’argent
Et Pors Mellec et les Curés
Plages visitées de temps en temps
La légende dit que le Dragon
Perdit son sang sur le Rocher
Et c’est pourquoi chez nous Bretons
Le Rocher Rouge fut surnommé
Fallait il croire à un présage
Car moi aussi j’y fut blessé
Le sang coulait sur mon visage
Tous les présents furent apeurés
Au bout du compte seul j’en sortis
Revint chez moi droit comme un I
Avec mon kilo de crevettes
Un sacré trou dans ma p’tite tête
Nécessitant huit points de suture
Ce fut la fin de l’aventure
Et dans la vie pour arriver
Joignons culot, ténacité.



Dourven,

L’ombre cire de bleu le calque des écorces
De cette forêt, savante d’horizons,
Piège de ciels et d’eaux
Qui s‘échappent et reviennent
Empêchés, retenus, soumis.
Je ne viens pas de cet acharnement.
Ni de celui
Retenu à la crique
Dans la main tremblante du ciel.
Sans cesse face aux serpents,
L’archange et ses troupes immobiles,
en rangs serrés, les morts de St Michel,
jours après jours usés
aux armes de la mer.
Eternités affrontées
dont ne restent aux regards,
dans l’assoupissement,
que galets et sables gaufrés.
Je ne viens pas de ces fracas,
Mais d’autres,
De pentes, de roches et de neige, de vent et de laves,
vagues amples et souffles courts,
Surpris dans leurs élans
restés là,
Offerts aux avances des végétations pionnières
Et aux sueurs des hommes pauvres et patients.
Ici comme ailleurs
Comme seuls identités, caresses et repères,
Cueillis comme fleurs,
Portés comme offrandes,
Et seuls dieux qui me sauvent,
Mes infinis paysages.



Infinis Paysages

Une femme raconte à ses petits ses souvenirs d’enfance. Elle les emmène dehors voir le paysage d’un vert magnifique, la mer qui frappe ses rochers, les vagues qui se déchaînent. Et le coucher du soleil qui apparaît nous fait rêver.




Sagesse en Trégor

Le Trégor est un pays dont les paysages semblent … sages.
Ce n’est pas la sagesse des plates étendues,
Mais celle des talus où le paysan retouche la nature.
Les nuages cachent souvent le bleu du ciel.
Mais la folie y est partout,
Sans qu’on y pense.
Dans l’air qu’on respire :
L’ivresse infinie de l’horizon marin.



L’hiver

Quand la nuit se dissout en l’aurore naissante,
Petit matin frileux, à l’ombre évanescente ;
Et qu’aux flancs des coteaux, les vignes en sommeil
Ont perdues de l’automne les couleurs de vermeil ;
Quand un pâle rayon de soleil survivant,
Sur la terre gelée, agressée par le vent,
Ose réanimer la campagne engourdie
Et la mésange bleue toute ragaillardie ;
Quand l’herbe du sentier, coquette demoiselle,
Enfin sa parure d’argent et de dentelle ;
Quand les flaques se glacent en fines arabesques,
Offrant à nos regards des toiles romanesques ;
Et quand mes yeux se noient en ces panoramas,
Où les arbres miroitent en robe de frimas ;
Où le givre enguirlande, ultimes déraisons,
De fines stalactites le faîte des maisons.
Alors de mille éclats, en colliers de diamants,
Scintille la prairie aux larmes des amants ;
Et dans le froid du ciel, volutes d’ombres grises,
Signalent au passant quelques douceurs exquises.



Derrières les dunes

Lorsqu’on la découvre du haut de ses dunes,
La ville semble dormir dans la pâleur de l’aube,
Comme une ville fantôme surgissant du désert
C’est dans la fraîcheur de la nuit qu’elle prend vie.
Le jour elle s’empare de la couleur du sable
Et soupire de sa poussière chaude
En fin d’après-midi, alors
Elle revêt sa parure d’ors
Pour un spectacle de lumières
Sable d’or, teints de bronze, maisons ocres…
Ocres aux reflets d’or, couleur du désert.



La Pêche à l’ormeau

Dans notre pays du TREGOR, y’a des coutumes qui nous honorent
Comme celle de la pêche à pied où l’on se rend aux grandes marées.
Et de BEG DOUAR à LOCQUÉMEAU on pratique la pêche à l’ormeau.
C’est un animal solitaire qui broute les algues sous la pierre.
Il faut savoir se préparer pour pouvoir la mer affronter.
Une heure avant l’étale basse, être déjà bien à sa place.
Tête hors de l’eau il faut pouvoir trouver l’ormeau sans même le voir.
Après l’avoir bien repéré, prendre le crochet pour le tirer.
Y’en a qui tournent les rochers sans les remettre comme ils étaient.
C’est pas d’la pêche mais du saccage sans respect de la vie sauvage.
Ne pas les prendre trop petits, neuf centimètres, c’est le mini,
Et bien savoir les déguster sans les manger en quantité.
Les grands pêcheurs comme les petits seront toujours aussi surpris
Devant cette coquille nacrée que les luthiers vont incruster.
Dans notre pays du TREGOR depuis longtemps les rois sont morts,
Mais l’ormeau les a remplacé, c’est un coquillage vénéré.



Toi ma belle, ma terre….

Toi, ma belle,
ma terre et ma mer et mon ciel,
Lorsque je t’ai quittée
j’avais encore
les joues rondes comme des pommes
et ma bouche gardait le goût sucré du lait.
J’étais une très jeune fille
quand le vent du Nord,
ce vent sec et froid qui vous glace jusqu’aux os
m’a emportée.
J’ignorais alors que le temps
ferait - presque ! -
oeuvre d’oubli.
J’avais souffert en toi
et je voulais ne plus me souvenir.
Le temps a œuvré, oui :
j’ai travaillé, beaucoup,
j’ai vieilli, beaucoup,
mais je n’ai pas oublié.
J’ai gardé au plus cœur de moi
ce que mes yeux d’enfants avaient saisi de toi,
de ce bout du monde battu par les vents
et caressé par les ailes immenses des mouettes,
de ce coin de terre
amoureux de la mer dans un échange sans fin
entre le fini et l’infini.
J’ai gardé au plus cœur de moi
le gris rose et pailleté du granit,
le brillant des ardoises sous la pluie,
les haies fleuries d’ajoncs,
l’ombre douce des chemins creux
où mon père a marché
tant et tant de fois,
le goût salé des vagues,
le toucher délicat des embruns…
Je suis un sang mêlé
de terre et de ciel et de mer et de vent…
Je suis née de toi,
ma Normandie,
et je revis en toi !



Une infinie solitude

Un infini de vide pour tant de solitude
Ô désert, toi qui engloutit nos habitudes
Pliant les âmes les plus rudes
ta beauté hante mes rêves où se perd ma quiétude.
Te conter à la nuit froide qui tisse sa toile
Près du feu sous un baldaquin constellé d’étoiles !
Le dire plutôt que l’écrire comme chant de griot
Dans la flamme des mots.
Ô désert je dirai tes sables
sur cette terre brûlée que le soleil accable,
sables partout du Banc d’Arquin au Sénégal, le fleuve lent,
leurs grains nomades dispersés sur les routes de l’ harmattan .
Ô désert je dirai tes dunes dans le ciel cuivré du couchant,
tes barkhanes pliées sous l’emprise des vents,
sables encore, en vagues, déferlant aux rivages du ksar
repeignant des mirages de pistes au pinceau du hasard.
Ô désert je dirai ta caravane de l’erg chargée d’épices et de grains
qui sinue sur la trace des cairns de ce monde sans fin !
Et demain, inch’Allah, la belle Cinghetti, l’oasis de palmes où mûrit la datte,
l’eau fraîche des chadoufs où l’on étanche sa soif, le Z’rig dans sa jatte.
Je dirai la tente ombragée aux tapis tissés à la laine des chamelles,
son kuskus épicé dans les reflets argentés du plateau qui étincelle,
le thé vert au goût de menthe infusant sur le kanûn aux braises écarlates
là-haut dans le feu du couchant le muezzin qui appelle à la salât.
Je dirai le petit réduit ouvert à l’écoute des vents,
ici s’empilent de précieux livres vestiges des temps,
sous leur pruine de sable se cachent des jardins d’Ispahan !
Je dirai le vieil homme qui les feuillette comme le Coran.
Ô désert il faut dire la M’Bidanne qui attend l’aumône d’un travail
s’épuisant chez le bidhan pour quelques ouguiyas, vulgaire bétail,
la misère des petits marchés où les yagharate se vendent au détail !
Ô désert que de tristesse chez le touareg, rêves brisés par la perte de son bétail !
Pourtant la pluie a rosi l’oued de tenasmints éphémères !
Offrande tardive après la sécheresse amère
qui a tout détruit, enlevant hommes et bêtes à leurs racines, à leur terre !
Le nuage des criquets invités au champ de mil qu’ils dilacèrent !
Vous dirai-je encore l’infini cortège de wagons obèses ramenant la pierre de sang
D’Akjoujt à Nouadhibou pour le sacre du fer aux forges de l’Occident ?!
Ô désert des paysages infinis où la pureté s’accroche,
tu m’as cueilli, mariage âme pour âme comme scellé dans la roche,
je garde le goût amer de ton absence, celle de l’ami d’autrefois,
une infinie solitude, te retrouver, pour te dire encore une fois !





Paysages d’hiver du Vercors

J’ai hâte de voyager à nouveau dans les paysages d’hiver du Vercors, de marcher dans les chemins de lumière blanche, de revoir les éclats du soleil, le soir, sur les falaises de la chaîne orientale, d’observer, peut être encore, les étoiles des nuits froides.
J’ai hâte de m’engager dans les montagnes comme entrerait dans un tableau qui se mettrait à vivre, pour de nouvelles impressions, pour des écritures inédites.
La roue des heures et des saisons tourne, laissant derrière elle tant de paysages ignorés, et s’ouvre, sur tant d’autres imprévisibles, tous d’une beauté dont on ne peut deviner, ni les teintes, ni la couleur du ciel, ni l’alliance des nuages et de la pierre.
J’ai hâte de m’engager dans les montagnes comme on entrerait dans un tableau qui se mettrait à vivre, pour de nouvelles impressions, pour des écritures inédites.
La roue des heures et des saisons tourne, laissant derrière elle tant de paysages ignorés, et s’ouvre, sur tant d’autres imprévisibles, tous d’une beauté dont on ne peut deviner, ni les teintes, ni la couleur du ciel, ni l’alliance des nuages et de la pierre.
J’ai hâte de déboucher à Lans entre ciel et neige.
J’ai hâte de revoir la courbe des reliefs se dessiner, familière, comme les traits d’un visage aimé.
J’ai hâte de revoir la chaîne se déployer, comme une musique dont toutes les notes se joueraient en même temps, comme une danse dont les mouvements resteraient à jamais fixés dans la ligne des cimes.
J’ai hâte enfin, de revoir la réserve, dont la beauté, sans cesse, se renouvelle, de saison en saison, d’un instant à l’autre, ces lieux magiques où la composition de la lumière, toujours, est une surprise.





Un tracteur
Mille oiseaux blancs
Dans son sillage
J’ouvre ma fenêtre
Sa traîne d’écume
S’effiloche à tire d’ailes
L’écume s’élance
Les nuages voyagent
Ma pensée vagabonde
Le vent
La terre et la mer
L’oiseau trait d’union
Dans le port endormi
Harpe d’Eole
L’écho de la houle
Seule face à la mer
N’être rien
Pleinement
Flux
Et reflux
Pour l’éternité
La rivière s’étire
La mer respire
Ses marées
Un galet
La terre et la mer
Dans ma poche

Galet poli
Mémoire d’enfance
Ricochets toujours fuyants
D’île
En île
L’infini





Catégorie jeunesse






" LES MERVEILLES DE LA NATURE "

Peut-on décrire la nature ?
Cette immense couverture de verdure.
Les montagnes sont enneigées
Et leurs pagnes point colorés.
Une étendue d’eau nommée mer
Laisse un aspect peu amer.
Un rubis nommé soleil
Fait penser à une merveille.
Une galette appelée lune
Fait penser à une blanche lagune.
La terre, source de vie,
Se repose la nuit.
La nuit, ce rideau noir,
Est une période où les humains ne peuvent voir.
A l’aube, la symphonie des oiseaux lève ce rideau.

Rozenn CILLARD




" Les quatre saisons "

En hiver le ciel est tout blanc.
Quand il pleut un arc-en-ciel illumine le ciel.
En été les rayons du soleil cognent sur la terre, et l’ont joue dehors.
Au printemps les fleurs poussent et les abeilles brehment.
A l’automne les feuilles multicolores, jaune, rouge, marron, orange tombent et tapissent le sol.
Quand le soleil se couche sur la mer, elle devient toute rouge comme une tomate.
Tous ces paysages sont magnifiques.
Vive la belle vie.

Laïs LIRZIN




" Mes voyages "

Quand je vais à la montagne je me sent légère comme un oiseau
Qui déploie ses ailes emporté par la brise du matin.
Lorsque je suis à la ville ma tête tournille.
Alors je continue mon chemin droit vers la mer,
Regarder les oiseaux voltiger dans les airs
Et mon cœur se remplit de bonheur.
Mais quand le spectacle se termine
Je vais dans l’Antarctique
Et me dit qu’il faut préserver notre planète bleue.

Voici la fin de mon chemin.

Ivi LIRZIN




" L’Arctique "

Calme, sourd, rassurant comme une mère.
Blanc, doux comme un doudou.
Ses animaux laissent leurs merveilleuses empreintes poétiques.
La mer et son bleu infini m’emporte vers mes rêves d’enfants,
Qui se brisent sous le poids des bateaux nuisibles.
Est-ce nécessaire de voyager ?
Pourquoi ne pas se laisser emporter par nos rêves ?

Liam LELARGE




Les Champs

Les bourdons bourdonnes

Les oiseaux chantonnes

Au petit matin voyons si la rose avait éclose,

L’épouvantaille gardait la paille

Mon cœur battait à toute allure en voyant les champs

Le gris est partis les fleurs épanouies.

Mathis FENINA




Saisons et paysages

L’hiver est froid, le paysage est blanc,
Les arbres dénudés attendent le printemps,
La montagne et ses sapins montrent toute leur splendeur
Et la neige aux enfants apporte le bonheur.
Au printemps les fleurs tapissent les champs,
Dans les campagnes de Bretagne la nature renaît en chantant,
Les arbres reverdissent dans les bois et les forêts,
Sur les talus, primevères et pâquerettes donnent de beaux reflets.
Derrière les feuilles qui volent se cache l’automne
Qui donne aux paysages une allure monotone.
Il peint de ses couleurs brunes, rouges et or
La nature qui nous offre de superbes décors.
L’été dans les prés resplendit le blé,
Le ciel bleu rand chaque paysage plus gai,
L’océan s’éclaire sous le soleil brûlant,
Le sable chaud s’endort sous le souffle du vent.

les élèves de CM2 de l’école du Penker

 

 



 

Office Culturel Municipal - 7 place d'Auvelais - 22310 Plestin les Grèves - 02 96 35 06 28
Bureau ouvert : mardi 10 h à 12 h 30 et 14 h à 18 h - mercredi 10 h à 12 h 30 - jeudi et vendredi 14 h à 19 h
guichet unique no 00 14 385 100 - no SIRET 322 471 491 00017 - code APE 9499 Z
association loi de 1901 - reconnue d'intérêt général   ----------    ©2009-2013 O.C.M.